Comment s’entraîner avec un capteur de puissance ?

Puisque vous avez décidé d’être un ou une cycliste bien de son temps, vous avez fait installer un capteur de puissance sur votre vélo… En effet, cet équipement est un incontournable si l’on souhaite optimiser ses efforts et améliorer ses performances. Vous avez déjà investi dans un vélo de route haut de gamme, vous vous entraînez régulièrement, vous organisez des sorties entre amis afin de vous motiver, mais vous ressentez une stagnation dans vos résultats. Le choix d’utiliser un capteur de puissance est une bonne initiative pour progresser, mais encore faut-il savoir s’en servir…

Il est intéressant et lucratif, si l’on souhaite améliorer ses performances, de savoir ce dont on est capable. Il est donc conseillé de collecter des données de puissance, que vous conserverez en archives afin de pouvoir analyser votre progression, dans différentes situations. Ainsi, le premier test à effectuer est celui dit FTP, soit la puissance maximale que vous pouvez produire pendant une durée de 60 minutes environ sans pénaliser votre résistance. Ce test peut être ensuite affiné en collectant des données de puissance maximale sur un parcours référence.

Accumuler les données n’a pas de sens si vous ne pouvez pas mettre en pratique une manière de pédaler plus efficacement. Il est donc primordial de s’inventer des parcours types (plat, montagne, piste), afin de travailler sur la distribution de son effort. Un capteur de puissance vous aidera ainsi à gagner des secondes en faisant l’économie de brûler votre énergie à certains endroits pour, au contraire, déployer votre effort à bon escient.

Un capteur de puissance ne triche pas… Les données qu’ils récoltent ne sont pas une interprétation de votre manière de pédaler, mais  la réalité de votre potentiel à un instant précis et dans un contexte précis. Il est donc intéressant de se donner des objectifs personnels, car ceux-ci sont directement inspirés de votre effort. Par exemple : se donner l’objectif de maintenir une puissance de pédalage de X watts sur une portion d’un parcours pourra vous aider, un jour de course, à vous convaincre de tenter une échappée.

Effectuer des collectes de données de manière épisodique ne vous aidera pas à analyser la progression de votre potentiel, ni à progresser. Doter son vélo d’un capteur de puissance ne doit donc pas seulement servir à contempler son déploiement de puissance en temps réel. Il faut se contraindre à effectuer des tests réguliers, afin d’apprendre à mieux ajuster ses zones de déploiement de puissance.

Après une course ou un entraînement, vous prendrez plaisir à analyser vos courbes de puissance. En connaissance du parcours effectué, il est alors fascinant de retourner pédaler en suivant les mêmes contraintes et mettre ainsi à profit une manière de produire son effort différemment. Vous constaterez assez vite que l’important n’est pas de pédaler vite, mais de pédaler bien… C’est-à-dire d’utiliser la puissance de son pédalage au bon moment et au bon endroit.